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Réflecteurs

De Le four solaire Atominique
Version datée du 2 décembre 2025 à 12:32 par David (discussion | contributions)

Réflecteurs

Cette page décrit les réflecteurs du four Atominique : rôle, disposition autour du four et principaux matériaux possibles pour les réaliser.

1. Rôle des réflecteurs dans un four type boîte

Un four solaire de type boîte avec uniquement une vitre peut monter péniblement autour de 100 °C, et souvent en dessous lorsque les conditions ne sont pas idéales.

Ajouter des réflecteurs permet de :

  • augmenter la surface collectrice : plus de lumière interceptée, donc plus de watts disponibles ;
  • renvoyer la lumière vers la vitre : les rayons qui passeraient à côté du four sont rabattus vers l’intérieur ;
  • monter plus haut en température : avec un bon ensoleillement, Dominique constate typiquement 150–160 °C dans ses fours Atominique ;
  • conserver de bonnes températures pendant plus longtemps au cours de la journée, en jouant sur l’orientation et le réglage des réflecteurs.

En résumé : plus on a de surface réfléchissante bien placée, plus on a de puissance utile… à condition que la lumière rentre effectivement dans la vitre, et ne soit pas renvoyée « ailleurs ».

2. Disposition des réflecteurs sur le four Atominique

Le four Atominique utilise quatre réflecteurs disposés autour de la vitre :

  • Deux réflecteurs latéraux (les « oreilles ») :
    • solidaires du corps du four,
    • fixes : on ne les règle pas en cours de journée,
    • ils tournent avec le four lorsqu’on le réoriente face au soleil,
    • leur rôle principal est de rattraper les décalages gauche / droite de la course du soleil.
  • Un réflecteur haut et un réflecteur bas :
    • orientables indépendamment,
    • permettent d’ajuster la pénétration des rayons en fonction de la hauteur du soleil (matin, midi, après-midi).

Les quatre réflecteurs sont placés au ras de la vitre pour :

  • limiter les zones d’ombre devant la vitre ;
  • faire en sorte que l’essentiel de la lumière renvoyée par les réflecteurs passe par la vitre et non à côté.

L’idée est de rester dans une concentration « douce » (rien à voir avec une grande parabole focalisée), tout en augmentant fortement la quantité de lumière transformée en chaleur à l’intérieur de la boîte.

3. Intérieur en plaque offset vs réflecteurs externes

Dans l’entretien, Dominique distingue clairement :

  • l’intérieur du four, tapissé de plaque offset aluminium (récupération chez les imprimeurs) ;
  • les réflecteurs externes (« oreilles »), pour lesquels on cherche souvent un matériau plus performant.

La plaque offset :

  • est un peu terne : on ne s’y voit pas comme dans un miroir ;
  • reste très correcte pour tapisser l’intérieur du four : elle renvoie bien la lumière et la chaleur, pour un coût très faible ;
  • est un matériau de récupération intéressant, même si plus difficile à trouver aujourd’hui.

Pour les réflecteurs externes, Dominique recommande plutôt des matériaux plus miroir que la plaque offset, car chaque pourcentage de lumière renvoyée en plus se retrouve en puissance disponible dans le four.

4. Matériaux possibles pour les réflecteurs

Cette partie s’appuie à la fois sur l’expérience de Dominique (transcription de la vidéo) et sur la discussion du forum cuisson-solaire « Un post pour recenser les matières réfléchissantes pour nos fours solaires » (https://forum.cuisson-solaire.fr/d/18-un-post-pour-recenser-les-matieres-reflechissantes-pour-nos-fours-solaires).

4.1. Miroir en verre

Idéal théorique : un vrai miroir renvoie presque toute la lumière.

Avantages :

  • très bonne réflectivité ;
  • surface bien plane → réflexion propre.

Inconvénients (raison pour laquelle Dominique ne les utilise pas) :

  • lourd ;
  • fragile (casse au vent, chocs, transport) ;
  • découpe difficile : le verre de miroir est dur et exige un bon outillage ;
  • arêtes dangereuses si mal protégées.

Utilisation typique :

  • plutôt pour des installations fixes et protégées, ou pour de petits réflecteurs, en prenant de vraies précautions mécaniques.

4.2. Plaques aluminium miroir / inox poli

Il existe des plaques métalliques (alu miroir, inox poli…) prévues pour l’extérieur, la signalétique ou les réflecteurs solaires.

Avantages :

  • bonne à très bonne réflectivité ;
  • durables en extérieur (UV, pluie) si le matériau est prévu pour ;
  • moins fragiles que le verre.

Inconvénients :

  • plus chers que les solutions « bricolage » (papier alu, films, etc.) ;
  • demandent une découpe propre (scie, cisaille) et parfois un léger encadrement.

Matériau adapté pour :

  • un four qu’on utilise souvent et qu’on veut durable ;
  • une étape « version définitive » après avoir expérimenté avec des matériaux moins coûteux.

4.3. Films plastiques réfléchissants (Mylar, couverture de survie, bâches horticoles…)

Sous le terme générique de Mylar (ou Milard dans l’entretien) et dans le fil du forum, on retrouve :

  • des bâches réfléchissantes pour culture horticole ;
  • des couvertures de survie ;
  • divers films plastiques aluminisés vendus en rouleaux.

Avantages :

  • très réfléchissants quand ils sont neufs ;
  • très légers ;
  • bon rapport coût / surface, pratique pour prototyper un four.

Inconvénients :

  • sensibilité à l’humidité et aux UV selon la qualité :
    • ils se ternissent, se fendillent, deviennent cassants au bout de quelques saisons ;
  • nécessitent souvent un bon support (bois, panneau rigide) et une mise en tension propre pour éviter les plis.

Usage conseillé :

  • pour tester un design de réflecteurs à moindre coût ;
  • en acceptant que ce soit un consommable à remplacer périodiquement.

4.4. Films adhésifs miroir pour vitrage / bricolage

Dominique évoque des films adhésifs miroir (grandes surfaces de bricolage) collés sur des panneaux de bois.

Avantages :

  • aspect miroir très convaincant au début ;
  • très facile à mettre en œuvre : on colle le film sur la planche, on maroufle, et on obtient un réflecteur rigide, propre ;
  • surface facilement lavable.

Inconvénients :

  • la plupart de ces films ne sont pas prévus pour être en plein soleil permanent dans cette configuration :
    • au bout de 3–4 ans, le film se fissure, se ternit, et doit être remplacé ;
  • prix variable selon la largeur et la qualité.

Usage conseillé :

  • bon compromis pour un four souvent utilisé mais où l’on accepte un renouvellement tous les quelques années ;
  • attention à choisir des films déclarés résistants UV / extérieur si possible, comme discuté sur le forum.

4.5. Papier aluminium, scotch alu et dérivés

Le papier aluminium classique (ou le scotch alu de plomberie / ventilation) est souvent la première solution testée.

Avantages :

  • très peu cher, disponible partout ;
  • facile à mettre en place sur une planche ou un carton ;
  • permet de tester rapidement des géométries de réflecteurs.

Inconvénients :

  • se ternit assez vite ;
  • fragile mécaniquement (rayures, déchirures) ;
  • vieillit mal dehors → nécessite un remplacement fréquent.

Usage conseillé :

  • excellent pour essayer le four et voir si on l’utilise vraiment ;
  • étape avant d’investir dans un matériau plus durable (plaques miroir, films de qualité).

4.6. Autres matériaux évoqués sur le forum

Le fil de discussion mentionne aussi d’autres idées, par exemple :

  • Tôles métalliques polies (alu, inox) récupérées puis polies pour améliorer la réflexion ;
  • Supports souples (bâches, panneaux pliants) permettant de ranger ou protéger les réflecteurs ;
  • Association de panneaux rigides + film réfléchissant collé, pour un compromis entre rigidité, poids et coût.

Ces variantes illustrent bien qu’il n’y a pas « un seul bon matériau », mais un compromis entre :

  • performance optique (brillance, planéité) ;
  • durée de vie au soleil et à l’humidité ;
  • coût et disponibilité locale ;
  • facilité de bricolage avec l’outillage dont on dispose.

5. Montage pratique sur un support

Quel que soit le matériau choisi, il est courant de :

  • coller ou fixer le matériau réfléchissant sur une planche de bois ou un panneau fin (contreplaqué, OSB, etc.) ;
  • soigner la planéité :
    • bien tendre le film ou bien visser/riveter la plaque pour éviter les plis et les creux ;
  • prévoir des fixations robustes (charnières, renforts) pour que le réflecteur supporte le vent et les manipulations ;
  • éventuellement protéger les bords (profilés, ruban) pour éviter que le film ne se décolle ou que la tôle ne coupe.

Dominique insiste sur le fait qu’on peut très bien commencer simple (papier alu, scotch alu…) puis, quand on a pris goût à la cuisson solaire, remplacer petit à petit par des matériaux de meilleure qualité.

6. Entretien et remplacement

Pour garder de bonnes performances :

  • vérifier régulièrement l’état de surface des réflecteurs :
    • si on ne se voit plus dedans, c’est que la réflectivité a bien baissé ;
  • nettoyer délicatement (eau + chiffon doux) sans rayer ;
  • surveiller les fissures, cloques, ternissement des films plastiques ;
  • resserrer de temps en temps les fixations mécaniques (charnières, vis).

Dans un projet low-tech comme le four Atominique, les réflecteurs font partie des éléments remplaçables : on peut très bien conserver la structure du four et ne refaire que les panneaux réfléchissants après quelques années d’usage intensif.